lundi 20 juillet 2009

Plan final de "Full Circle"

En dépit d'une image épouvantable, je ne puis résister à la tentation de poster cette video : une façon d'admirer le plan final de "Full circle", sur la sublime musique de Colin Towns. Existe-t-il une fin de film exécutée avec la même maestria et un machiavélisme aussi poussé que celle concoctée par le cinéaste anglais Richard Loncraine ? Définitivement non.

Que tous ceux parmi vous qui venez me rendre des visites de courtoisie depuis la création de mes Lumineux Regrets jetiez un oeil sur cette video si vous souhaitez comprendre un peu mieux les sources de mon univers fantasmagorique. Full circle, et en particulier son ultime séquence, me hantent depuis la nuit des temps, comme une goutte de laudanum injectée par intraveineuse. Ce film, et sa fin, sont pour moi ce que J.M Barrie et son oeuvre so
nt pour Holly Golightly : un enfer de roses putréfiées baignées dans de l'hydromel.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Film devenu introuvable et CD de la bande originale par Colin Towns inexistant, malheureusement.

fred a dit…

Cher anonyme,
Si ce film est devenu introuvable, ce n'est pas faute d'une édition DVD sortie en 2006, sous le titre américain de "The haunting of Julia", mais cette édition PVB est une horreur innommable. Surtout ne la commande jamais : le format du film (à l'origine en scope) est massacré et, encore plus insensé, l'éditeur fait croire que le film est en scope en ajoutant une bande noire en haut et en bas de l'image. Du coup, l'on perd la moitié de l'image : le plan final est ainsi massacré. C'est une honte de sortir une édition aussi insultante pour un film si subtil.
Pour ce qui est de la BO de Colin Towns, c'est vrai que je n'ai jamais trouvé l'édition CD sortie soit disant il y a une dizaine d'années. J'ai la chance de posséder le disque vinyle, un collector que je ne suis pas près d'abandonner. Si tu es intéressé(e) par une copie cassette-audio (je sais, ça fait vieux jeu mais je ne puis mieux te proposer), n'hésite pas à me le signaler.

Holly Golightly a dit…

"Ce film, et sa fin, sont pour moi ce que J.M Barrie et son oeuvre sont pour Holly Golightly : un enfer de roses putréfiées baignées dans de l'hydromel."

Rien de putréfié chez Barrie, Frédéric. De la cruauté mais pas de putréfaction. Mais je crois comprendre ce que tu veux dire.

fred a dit…

Chère Holly, je sais que ma plume devient lyrique dès que j'évoque ce film... et je ne contrôle plus trop ce qui s'en échappe. C'est ainsi que tu dois comprendre cette expression "un enfer de roses putréfiées baignées dans de l'hydromel". Elle s'accorde davantage à l'ambiance du film "Full Circle" qu'à l'univers de J.M.Barrie. Ma comparaison avec J.M Barrie c'était pour signifier que ce film m'a fondé comme les livres de Barrie l'ont fait pour toi.
Comme la video de l'extrait de Full Circle ne fonctionnait plus, je l'ai repostée et tu devrais pouvoir admirer la plus belle fin de film fantastique à laquelle il m'ait été donné d'assister.

olivier Bégué a dit…

Ah ! que ça fait plaisir de voir enfin quelqu'un parler de ce fameux film et la musique intimiste qui le ponctue.
J'ai vécu à Londres et à deux pas de cette belle maison victorienne et somme toute banale du quartier de Holland Park. J'habitais alors Shepherds Bush. A deux arrêts de bus.
La maison fut pour moi un choc. J'ai découvert le film en 1978 ou 1979 à sa sortie. A Londres.
C'était un soir. Depuis je faisait un crochet pour passer devant à la débauche de mon palace de Mayfair. J'avais 18 ans et connaissais déjà bien la musique de Colin Towns par le biais de son groupe Ian Gillan Band (ex Deep Purple). Les sonorités de minimoog escalopées et insérées dans le granuleux piano furent et seront à jamais gravés dans ma mémoire.
Le film m'a boulevers la beauté de Julia/olivia. celle terrorisée de Mia Farrow. La délicatesse typiquement anglaise et cette histoire de fantôme sont unique.
Le final du film et son tempo, la suspension du temps le relâchement final, l'issue fatale et l'allégresse qui s'en échappe sont sublimes.
Merci Frédéric de t'être penché sur ce restera à jamais le son qui m'émeut le plus au monde.
A voir un autre film "The Shout" le cri du sorcier. Un rapport encore avec l'instrumentation électronique... Filma fantastique aux paysages splendides de bord de mer.
La BO se trouvait en vinyle, en K7 en CD très rare ... mais s'est on jamais : Koch Screen 3-8703-2H1 pressé en 1995 Label américain de New York.
Il existe aussi en K7 vidéo, j'en trouve souvent sur les brocantes.
J'ai tout en double mais c'est pour mon abri anti atomique !